Mes lectures du mois de juillet

Ce mois de juillet, j’ai lu deux livres qui m’ont marqué et que j’aimerais partager avec vous. Le premier est Jamais Plus de Colleen Hoover, et le deuxième est le Saint Coran. Je tiens à vous prévenir avant que vous lisiez cet article qu’il contient des spoilers!

Jamais Plus

Je vais commencer en parlant du personnage de Ryle. Au début, je ne l’aimais pas… Je trouvais qu’il était un peu pervers. Mais son personnage m’a quand même inspirée, et j’ai appris du portrait que Colleen Hoover en a fait. Elle démonte une idée sociétale préconçue à travers son personnage: on pense souvent que c’est noir ou blanc; soit on est concentré sur sa carrière professionnelle, soit on est tourné vers la vie de famille. Lorsque l’on est plus porté vers nos objectifs professionnels, on voit les relations amoureuses sérieuses presque comme un poids additionnel, des responsabilités en plus. On se dit qu’on en n’a pas le temps. Mais en réalité, une relation saine est un ajout positif à notre vie. La relation que Ryle a avec Lily (au début du moins…) nous montre que trouver la bonne personne peut en fait nous aider à atteindre nos objectifs professionnels, car cette personne nous rend la vie plus facile. Et cela rien qu’en étant elle-même. Cette personne vous aime pour qui vous êtes et vous accepte, sans essayer de vous changer, de vous façonner à l’image de son idéal pour que vous soyez plus à son goût. Et ce n’est pas un poids pour la personne que vous aimez de vous aider non plus, car elle n’a rien à faire pour : le simple fait qu’elle soit elle-même vous suffit. Elle vous inspire (et vice versa).


Par contre, ce livre a le plus grand retournement d’intrigue que n’importe quelle histoire que j’ai lue. Je pensais vraiment que le dénouement serait simplement le choix final que Lily ferait entre Ryle et Atlas. Mais en fait, pas du tout. Colleen Hoover m’a vraiment prise par surprise. Pour ceux et celles qui n’ont pas lu le livre, on passe d’un triangle amoureux aux violences conjugales…

Bizarrement, c’est après ce dénouement que j’ai commencé à avoir de l’empathie pour Ryle. Il me faisait trop pitié. Je me disais que je détesterais être à sa place. Aimer quelqu’un, mais perdre cette personne parce qu’on ne sait pas se contrôler, alors que la seule chose sur terre sur laquelle on a le plus de contrôle, c’est nous-même… Je pouvais ressentir sa frustration à travers les mots de l’auteure.

Ce qui m’a le plus touchée, c’est qu’en lisant l’histoire de Lily et en me mettant à sa place, je doutais de moi-même. Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de sortir de la situation dans laquelle elle était. Et c’est ça qui fait le plus mal en fait, savoir ce qu’il faut faire mais ne pas être capable de le faire; se trouver des excuses pour justifier notre peur et notre manque de courage. Colleen Hoover a tellement bien décrit la situation des femmes souffrant de violences domestiques. Comme elle le fait comprendre explicitement dans ce livre, c’est tellement simple de se dire, d’un point de vue externe, “elle n’a qu’à sortir de cette situation”, “moi je ne laisserai jamais cela m’arriver”, etc. Mais en lisant cette histoire, on comprend la complexité de ces situations, on les voit d’un point de vue interne cette fois. C’est bouleversant, je pense sincèrement que chaque femme devrait lire ce livre.

Colleen Hoover a écrit un livre splendide. C’est rare que j’aime autant un livre écrit par un de mes contemporains. D’habitude, je préfère les classiques, mais elle a fait preuve de génie. Après le dénouement, certains éléments du début prennent tout leur sens, comme par exemple le fait que le livre commence par Ryle qui frappe une chaise sous le coup de la colère, et que Lily le compare inconsciemment à son père. Ensuite Ryle s’avère être, comme le père de Lily, un homme violent envers les femmes. De plus, le livre commence par l’enterrement du père de Lily, ce qui lui fait penser que le cycle des violences domestiques s’est enfin terminé. Cependant, le même jour, elle rencontre Ryle, qui va en fait recommencer ce cycle… Franchement, ce roman est un chef-d'œuvre!

Le Saint Coran

Je l'ai lu en français, ma langue maternelle. Ça peut paraître impressionnant de s’attaquer à un livre si long en un mois, mais c’est faisable. Si je l'ai fait, vous le pouvez aussi. Le Coran est divisé en 30 parties; j'en ai donc lu une par jour, et c'est comme ça que j’ai pu le terminer en un mois. Beaucoup de Musulmans n’ont jamais lu le Coran entièrement dans leur vie. Certains l’ont lu entièrement en Arabe sans comprendre cette langue. Je pense qu’en tant que Musulman, on se doit de connaître le contenu du Saint Coran et de comprendre ce qu’il dit en entier pour saisir le message global de l’Islam. J’ai tellement appris en le lisant en Français! Le Coran est une bonne nouvelle pour les croyants. C'est un message d’espoir. Je pense fermement que lorsqu’une personne lit un texte dans sa langue natale, c’est différent que lorsqu’elle le lit dans une langue apprise. Quand on lit dans notre langue maternelle, les mots parlent à nos émotions, à nos sentiments. On peut les ressentir. Alors que lorsqu’on lit un texte dans une langue apprise, c'est à notre cerveau que les mots s’adressent. Il est plus difficile de saisir la signification avec nos sensations. Alors, prenez un Coran dans votre langue natale, lisez-le entièrement, et découvrez le véritable message de l’Islam. Voyez par vous-même!


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S’aimer, ou se connaître?